mercredi 10 décembre 2014



Au moins douze survols de centrales nuclĂ©aires en un peu plus de quinze jours et plusieurs survols de sites du Commissariat Ă  l'Ă©nergie atomique (CEA) ces dernières semaines, autant de visites qui reposent la question de la sĂ»retĂ© des sites nuclĂ©aires français. Elles ont donnĂ© lieu Ă  des dĂ©pĂ´ts de plainte de la part d'EDF mais aussi du CEA et Ă  des signalements prĂ©cis aux pouvoirs publics ainsi qu'Ă  l'AutoritĂ© de sĂ»retĂ© nuclĂ©aire. Une enquĂŞte judiciaire est en cours. Les intrusions ont Ă©tĂ© effectuĂ©es de nuit ou très tĂ´t le matin, entre le 5 et le 20 octobre dernier, dans des rĂ©gions très Ă©loignĂ©es. Ainsi, le 19 octobre, des survols ont Ă©tĂ© notifiĂ©s dans l'Ain, dans le Nord, dans l'Aube et dans les Ardennes (voir la carte ci-dessous). Un survol pourtant interdit dans un pĂ©rimètre de 5 kilomètres et de 1 000 mètres d'altitude au-dessus du site.


Ce jeudi 31 octobre, on apprenait deux nouveaux survols auprès de la gendarmerie et d'EDF. Les centrales nuclĂ©aires de Penly (Seine-Maritime) et de Golfech (Tarn-et-Garonne) ont, elles, Ă©tĂ© survolĂ©es jeudi soir par des drones, a-t-on appris vendredi auprès de la gendarmerie et d'EDF, confirmant une information d'i-TĂ©lĂ©. Le survol a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ© par les gendarmes chargĂ©s de la protection des centrales et par des employĂ©s». Comme dans les cas prĂ©cĂ©dents, la sociĂ©tĂ© EDF entend porter plainte, a-t-elle affirmĂ©.
Sur ces deux derniers survols, les enquĂŞteurs hier ne manquaient pas de s'interroger sur un Ă©ventuel mimĂ©tisme. avec les survols prĂ©cĂ©dents. Un peu, disaient-il Ă  l'image du phĂ©nomène de clowns qui agressent les passants. «On ne parlait de rien, le phĂ©nomène n'existait que dans le Nord, les medias s'en sont emparĂ©s, il y a dĂ©sormais des clowns partout dans l'Hexagone». Certes. Sauf que la manipulation d'un drĂ´ne au dessus d'une centrale est peut-ĂŞtre moins aisĂ©e que l'achat d'un costume de clown pour faire le malin dans les rues de sa commune..
Chacune des 19 centrales EDF bĂ©nĂ©ficie d'une Ă©quipe de protection composĂ©e d'un agent EDF et d'employĂ©s d'entreprises de sĂ©curitĂ©. Après 2007 et l'intrusion de Greenpeace dans la centrale de Dampierre (Loiret), l'État avait crĂ©Ă© les pelotons spĂ©cialisĂ©s de protection de la gendarmerie (PSPG), chargĂ©s de la surveillance des centrales nuclĂ©aires. Tous les sites EDF disposent dĂ©sormais de ces unitĂ©s. Le CEA et Areva ont leurs propres forces spĂ©ciales de sĂ©curitĂ© (FLS). «Sauf que cet Ă©tĂ©, quand nous avons pĂ©nĂ©trĂ© sur le site du Tricastin, les PSPG n'Ă©taient pas lĂ  car ils Ă©taient intervenus en renfort sur le Tour de France. Quand il y a un gros Ă©vĂ©nement autour d'une centrale, les gendarmes sont appelĂ©s ailleurs», affirme Yannick Rousselet, chargĂ© de campagne nuclĂ©aire de Greenpeace.

Source :  http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/10/30/01016-20141030ARTFIG00356-survol-suspect-de-centrales-nucleaires-par-des-drones.php

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