vendredi 7 novembre 2014

Faut-il s’inquiéter des drones ?

Précédemment, nous avons parlé de l’incident qui a eu lieu pendant le match de qualification pour l’Euro entre la Serbie et l’Albanie. Un drone était venu chambouler la rencontre. Munis d’un drapeau particulier qui, étant donné les conflits historiques entre les deux pays, a semé une véritable émeute. Michel Platini s’est demandé ce qui aurait pu se passe si ce drone avait amené une bombe…

Egalement lors d’une rencontre entre Manchester City et Tottenham, un autre drone avait fait son apparition. Une fois encore, un drone a approché de très près Angela Merkel, la chandelière allemande.

Ces quelques exemples d’incidents nous conduisent à nous soucier de ce qui pourrait arriver si les terroristes se mettent à utiliser les drones pour commettre des attentats.

Les autorités sont conscientes de ce phénomène. Un commissaire de police interrogé par l’AFP avait déclaré : « Un drone, par nature, est extrêmement difficile à détecter. Et la plupart du temps, quand vous l’avez en visu, c’est déjà trop tard ».

Les nouvelles technologies ne sont ni bonnes, ni mauvaises. Tout dépend de l’usage que l’on en fait. Espérons que les drones ne tombent pas dans de mauvaises mains…

Néanmoins, par principe, on dira qu’une technologie n’est ni bonne, ni mauvaise. Tout dépend de l’usage que l’on en fait. Mais il faudrait peut-être y réfléchir.

Le Skunk Riot Control Copter
Une machine sophistiquée
Ce drone porte le doux nom de « Skunk Riot Control Copter ». La société qui l’a développé est baptisée Desert Wolf. Le Skunk dispose à son bord de 4 canons de paintball qui sont capables de tirer jusqu’à 20 balles par seconde (par exemple, pour « marquer » les émeutiers). Le drone peut stocker jusqu’à 4000 balles, dont des balles au poivre.
La machine en question est un drone de type hexa-rotors qui peut soulever jusqu’à 45 Kg de charge active.
Et en plus des canons de paintball, le Skunk peut également diffuser de la lumière stroboscopique, ainsi que des rayons laser aveuglants. A cela s’ajoute un haut-parleur qui peut servir à avertir les foules déchainées comme par exemple : « Dispersez-vous ! ».
En matière de capteurs, il est équipé d’un capteur d’images thermiques, ainsi que d’une caméra HD.


La polémique autour du Skunk
Actuellement, le Skunk est déjà disponible sur le marché. Selon certaines sources, Desert Wolf a déjà reçu 25 commandes pour cette machine volante. Si le nom du client n’a pas été révélé, on sait qu’ils seront utilisés par une importante société d’exploitation minière.
Mais bien évidemment, la commercialisation de ce nouveau dispositif antiémeute est très loin de ne faire que des heureux. Parmi ceux qui s’inquiètent déjà, il y a l’ICRAC ou International Commitee for Robot Arms Control ainsi que ITUC ou International Trade Union Confederation. Un porte-parole de ce dernier aurait déjà exprimé son opposition au développement de cette technologie : «Il s’agit d’un développement très inquiétant et répugnant ».